Le bail commercial est un contrat complexe, qui conjugue les intérêts de deux parties à priori antagonistes : d’un côté, celui qui met à disposition le local commercial, le propriétaire des murs (appelé bailleur) ; d’un autre côté, celui qui loue le local afin de pouvoir y exercer son activité commerciale en contrepartie du paiement d'un loyer (appelé locataire ou preneur).
Le bail commercial est régi par des dispositions du Code de commerce qui forment ce que l’on appelle le « statut des baux commerciaux ». Si certaines dispositions sont d’ordre public (les parties ne peuvent y déroger dans le contrat) la plupart sont purement supplétives : elles ne s’appliquent qu’à défaut de stipulations contraires dans le bail. Ceci signifie que le bail commercial est avant tout le résultat de la volonté des parties et de leurs négociations.
C’est pourquoi, que l’on soit bailleur ou locataire, il est impératif d’être accompagné par un avocat spécialisé pour rédiger le bail commercial, et négocier les clauses essentielles telles que la durée, la destination du bail (activité autorisée) le montant du loyer et des charges (clause recette, loyer fixe, etc.) ou encore la répartition des charges locatives du bail afin de s’assurer qu’elle respecte bien la loi Pinel.
Au stade de l’exécution du bail, la plupart des grandes étapes nécessitent également un conseil avisé : révision et augmentation du loyer (plafonnement ; déplafonnement) ; renouvellement du bail commercial ; despécialisation (modification de l’activité autorisée) ou encore rupture avant le terme du contrat. Ces séquences essentielles doivent respecter des délais et l’accomplissement de formalités spécifiques (préavis, acte d’huissier, courrier recommandé, etc.) afin d’éviter tout risque de litige.